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A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le Ministère chargé de la santé, l’Assurance Maladie et Santé publique France se mobilisent pour inciter les fumeurs à franchir le cap de l’arrêt. Cette année la priorité de l’OMS est « Tabac et santé pulmonaire » afin de rappeler à tous l’incidence néfaste de la fumée du tabac, pour soi et pour son entourage. Le point en Grand Est.

 

Le tabac tue plus de 7 millions de personnes chaque année, dont près de 900 000 non-fumeurs exposés au tabagisme passif. 

Chaque année, le 31 mai, l'Organisation Mondiale de la Santé souligne cette journée mondiale sans tabac avec un risque sanitaire associé au tabagisme.

Cette année, la journée mondiale sans tabac portera sur les nombreuses répercussions qu’a l’exposition au tabac sur la santé pulmonaire dans le monde : cancer du poumon, maladies respiratoires chroniques, exposition pendant la grossesse…

La fumée du tabac est la principale cause de cancer pulmonaire mais l’arrêt du tabagisme peut réduire le risque de cancer: 10 ans après cet arrêt, le risque diminue environ de moitié par rapport à un fumeur.

De même, l’arrêt rapide du tabac est le traitement le plus efficace pour améliorer les symptômes de l’asthme ou encore ralentir l’évolution de la Bronchopneumopathie chronique obstructive. La BPCO une maladie inflammatoire des bronches due, dans la majorité des cas, au tabac et qui se traduit par une obstruction chronique et non complètement réversible des voies aériennes. Elle peut évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique et les épisodes aigus d’aggravation de la maladie (exacerbations) peuvent engager le pronostic vital.

Le tabac peut aussi avoir des répercussions sur l’entourage, notamment les plus jeunes, et ce dès la grossesse. En effet, les jeunes enfants exposés à la fumée des autres risquent une aggravation de l’asthme et des infections des voies respiratoires inférieures.

Enfin, le tabac contribue à la pollution de l’air intérieur et extérieur. La fumée contient plus de 7000 produits chimiques, dont 69 sont connus pour être cancérogènes. A l’intérieur des habitations, la fumée, invisible, peut demeurer dans l’air jusqu’à cinq heures et entraîner pour ceux qui y sont exposés des risques pour la santé.     

 

En 2017, la région Grand Est compte 1.2 millions de fumeurs quotidiens âgés de 18 à 75 ans. Il s’agit du 4ème rang des régions de France où le tabagisme était le plus fréquent.

De plus, près de 3/4 des fumeurs du Grand Est fument de façon intensive (plus de 10 cigarettes par jour) ce qui est supérieur à la moyenne nationale (66.8%).

Presque 1/4 des fumeurs en Grand Est (23,1%) présentent une forte dépendance au tabac alors que la moyenne nationale est de moins de 20% (18, 4%).

Globalement les résultats en Grand Est chez les plus jeunes sont en demi-teinte : ainsi, concernant le tabagisme quotidien à 17 ans la prévalence de la région est relativement faible mais l’usage intensif du tabac (au moins 10 cigarettes par jour) est supérieur aux autres régions.

Chez les adultes, nous ne sommes plus la région la plus fumeuse de France métropolitaine, mais nous restons parmi les régions où la prévalence est la plus haute et reste supérieure à 30%.

Enfin, chez les femmes enceintes, un tiers fumaient avant la grossesse mais presque la moitié avait pu arrêter de fumer avant le 3ème trimestre de grossesse. Chez les 18.6% de femmes qui continuaient à fumer près de 8 sur 10 avaient réussi à réduire leur consommation.

Ces résultats montrent que les politiques engagées et affichées ont un impact pour l’accompagnement des fumeurs vers l’arrêt. Cependant, des efforts sont encore à fournir afin de toucher un maximum de fumeurs et les aider. N’oublions pas que plus de la moitié des fumeurs quotidiens déclarent avoir envie d’arrêter de fumer ! 

 

article ARS grand Est mai 2019