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DES BACTÉRIES POUR SOIGNER NOS POUMONS ?

La recherche avance ! Une récente étude sur les micro-organismes présents dans nos poumons suggère que certaines bactéries pourraient être un élément clé dans le traitement de certaines maladies.

L’ÉTUDE

Jusqu’à très récemment, le microbiote pulmonaire était encore peu étudié. Ce microbiote désigne l’ensemble des micro-organismes présents dans nos poumons.

Cependant, on avait auparavant tendance à associer poumon sain et poumon stérile (absence de tout micro-organisme). En outre, le processus est très complexe pour analyser les microbiotes pulmonaires car les prélèvements à effectuer sont invasifs.

Depuis que le Human Microbiome Project (projet de cartographie microbienne de l’humain) a été lancé en 2007, différents organes sont passés à l’étude : le tube digestif, la peau et le nez en sont quelques exemples. Ce n’est que récemment que les poumons ont été étudiés à leur tour.

À l’origine de ce regain d’intérêt ? Un chiffre accablant : 300 millions de personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques dans le monde (OMS).

LA STRUCTURE COMPLEXE DE NOS POUMONS

Le microbiote pulmonaire est relativement petit. À titre de comparaison, sa biomasse bactérienne est 1 million de fois plus petite que celle de notre intestin.

Malgré une faible densité, il recouvre une large biodiversité. On y retrouve notamment des virus, des champignons, des bactéries environnementales (Streptococcus par exemple) mais également des bactéries dites « anaérobies strictes » ce qui signifie que celles-ci ne tolèrent pas l’oxygène (Fusobacterium par exemple).

La présence de ces bactéries est favorisée par des origines variées : la bouche, les dents, l’air inhalé et les voies digestives.

DES RÉSULTATS IMPORTANTS POUR L’AMÉLIORATION THÉRAPEUTIQUE

Les résultats de l’étude montrent que les modifications subies par le microbiote pulmonaire dès l’enfance pourraient être à l’origine de maladies respiratoires chroniques comme la BPCO ou l’asthme et de maladies génétiques comme la mucoviscidose.

Surtout, cette étude ouvre la porte à des avancées thérapeutiques majeures car administrer par voie pulmonaire ou digestive des lactobacilles avant l’infection par le bacille pyocyanique (responsable notamment de la DDB – dilatation des bronches) semble protéger contre la mucoviscidose.

Mis à jour le 12/04/2019